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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/244

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tirée de l’analogie qui existe entre la vie naturelle et la vie spirituelle. Pour vivre, pour conserver la vie, pour l’employer utilement, tant pour lui-même que pour la société, l’homme a besoin de sept choses: Il faut qu’il naisse, qu’il croisse, qu’il se nourrisse, qu’il se guérisse. s’il tombe malade, qu’il répare ses forces, lorsqu’elles ont été affaiblies. Ensuite au point de vue social, il faut encore qu’il ne manque jamais de magistrats investis de l’autorité nécessaire pour commander, et enfin qu’il se perpétue, lui-même et le genre humain, par la génération légitime des enfants. Or, ces sept conditions semblent répondre assez bien à la vie spirituelle, c’est-à-dire à la vie de l’âme pour Dieu, et par conséquent, il est facile de trouver dans ce que nous venons de dire la raison du nombre des Sacrements.

Le Baptême, qui est le premier et comme la porte des autres, nous fait naître à Jésus-Christ.

La Confirmation vient ensuite. Elle augmente en nous la Grâce de Dieu et nous fortifie par sa vertu. Les Apôtres étaient déjà baptisés, au témoignage de Saint Augustin,[1] lorsque Notre-Seigneur Jésus-Christ leur dit:[2] Demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la Vertu d’en haut.

Puis l’Eucharistie qui, comme un aliment vraiment céleste, nourrit et soutient nos âmes. C’est d’elle que le Sauveur dit:[3] Ma Chair est véritablement une nourriture, et mon Sang est vraiment un breuvage.

En quatrième lieu vient la Pénitence, qui rend la santé à nos âmes, quand elles ont été blessées par le péché.

Ensuite l’Extrême-Onction, qui enlève les restes du péché, et renouvelle les forces de

  1. Saint Aug. Ep., 108.
  2. Luc., 24, 49.
  3. Joan., 6, 55.