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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/257

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commence à obéir aux préceptes divins. Voilà en peu de mots ce que l’on pourra dire sur le nom de Baptême.

Quant à la définition de la chose, on peut en trouver plusieurs dans les Auteurs ecclésiastiques. La plus juste et la plus convenable est celle qui se tire des paroles de Notre-Seigneur dans Saint Jean, et de l’Apôtre dans l’Epître aux Ephésiens. Quand le Sauveur dit:[1] Celui qui ne sera pas régénéré par l’eau et par l’Esprit, ne pourra pas entrer dans le Royaume de Dieu ; lorsque l’Apôtre,[2] parlant de l’Eglise, nous enseigne que Jésus-Christ l’a purifiée par l’eau dans la parole ; n’en résulte-t-il pas que le Baptême peut très bien et avec justesse se définir le Sacrement de la Régénération dans l’eau par la parole ? Par la nature, nous naissons d’Adam, et nous naissons enfants de colère ; mais par le Baptême nous renaissons en Jésus-Christ, comme enfants de la miséricorde, car Dieu a donné[3] le pouvoir de devenir enfants de Dieu à tous les hommes qui croient en son nom, qui ne sont nés ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni de. la volonté de l’homme, mais de Dieu.

Au reste, quelles que soient les expressions que l’on emploie pour définir le Baptême et l’expliquer, ce qu’il faut apprendre au peuple, c’est que ce Sacrement consiste dans une ablution à laquelle doivent nécessairement s’unir les paroles solennelles que Notre-Seigneur a déterminées et fixées Lui-même.[4] Ainsi l’ont toujours enseigné les Saints Pères ; et Saint Augustin en particulier l’affirme de la manière la plus formelle et la plus nette:[5] La parole, dit-il, s’unit à l’élément, et le Sacrement existe. Les Fidèles ont

  1. Joan., 3, 5.
  2. Eph., 5, 26.
  3. Joan., 1, 12, 13.
  4. Matth., 28, 19.
  5. Saint Aug. tract., 80, in Joan.