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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/258

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besoin d’être parfaitement instruits sur ce point. Autrement, ils pourraient tomber dans cette erreur assez commune, et qui consiste à croire que l’eau conservée dans les Fonts baptismaux pour l’administration du Sacrement est le Sacrement lui-même. Le Baptême n’existe que lorsque l’on verse l’eau sur quelqu’un, en prononçant au même moment les paroles instituées par Notre-Seigneur.

Nous avons dit, en traitant des Sacrements en général, que chacun d’eux se compose de la matière et de la forme. Les Pasteurs auront donc soin de bien faire connaître la matière et la forme du Baptême.

La matière, ou l’élément de ce Sacrement, c’est toute espèce d’eau naturelle, eau de mer, de rivière, de marais, de puits, de fontaine, en un mot tout ce qui porte simplement le nom d’eau, et rien de plus. En effet notre Sauveur a dit:[1] Celui qui ne sera pas régénéré par l’eau et par l’Esprit, ne pourra pas entrer dans le Royaume de Dieu. Saint Paul enseigne[2] que l’Eglise a été purifiée par l’eau. Et nous lisons aussi dans Saint Jean:[3] qu’il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre, l’esprit, l’eau et le sang. Plusieurs autres endroits de l’Ecriture renferment la même vérité.

S. Jean-Baptiste, il est vrai, disait[4] que notre Seigneur viendrait, et qu’Il baptiserait dans le Saint-Esprit et dans le feu. Mais ces paroles ne doivent nullement s’entendre de la matière du Baptême. Il faut les rapporter à l’effet intérieur que le Saint-Esprit opère dans l’âme, ou plutôt au miracle qui se manifesta le jour de la Pentecôte,[5] lorsque le Saint-Esprit descendit du ciel

  1. Joan., 3, 5.
  2. Eph., 5, 25.
  3. Joan., 5, 8.
  4. Matt., 3, 11.
  5. Act., 2, 3.