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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/259

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sur les Apôtres, sous la forme du feu, miracle que Notre-Seigneur leur avait prédit, en disant:[1] Jean a baptisé. dans l’eau, mais vous, sous peu de jours, vous serez baptisés dans le Saint-Esprit.

C’est également cette matière de notre Sacrement que Dieu, selon les Saintes Ecritures, a voulu exprimer par des figures, et par les oracles des Prophètes. Ainsi le Déluge[2] qui purifia la terre, parce que la malice des hommes était à son comble, et que toutes leurs pensées étaient tournées vers le mal, le Déluge était une figure et une image de l’eau du Baptême. C’est le témoignage formel du Prince des Apôtres, dans sa première épître.[3] et Saint Paul, écrivant aux Corinthiens, leur déclare que le passage de la mer Rouge[4] avait la même signification. Et nous ne parlons pas de l’ablution du Syrien Naaman, ni de la vertu miraculeuse de la piscine probatique, ni de plusieurs autres choses de ce genre dans lesquelles il est facile d’apercevoir autant de symboles de ce Mystère.

Quant aux Prophètes qui l’avaient annoncé, personne ne peut en douter. Et ces eaux auxquelles le Prophète Isaïe invite avec tant de zèle tous ceux qui ont soif[5] et celles qu’Ezéchiel voyait en esprit sortir du temple,[6] et cette fontaine que Zacharie[7] montrait dans l’avenir à la maison de David, et aux habitants de Jérusalem, comme une source préparée pour purifier le pécheur et la femme impure, toutes ces eaux excellentes n’étaient-elles pas la figure et le signe de l’eau salutaire du Baptême ?

Au reste, la nature même et la vertu de ce Sacrement demandaient que l’eau en fût la matière

  1. Act., 1, 5.
  2. Genes., 6, 5.
  3. 1 Pet. 3, 20.
  4. 1 Cor., 10, 1.
  5. Isa., 55, 1.
  6. Ezech., 47, 2.
  7. Zach., 13, 1.