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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/279

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de toutes, c’est le désir et la volonté ferme d’être baptisés. Puisque par le Baptême on meurt au péché, et on embrasse une vie nouvelle, et des principes nouveaux, il est juste de ne le conférer à qui que ce soit malgré lui, et de ne le donner qu’à ceux qui l’acceptent volontairement et avec plaisir. La tradition nous apprend que la coutume a toujours existé de demander à celui que l’on va baptiser s’il a la volonté de l’être. Et il ne faut pas penser que cette volonté manque, même chez les plus jeunes enfants, puisque l’Eglise répond pour eux, et que sa propre volonté à cet égard est bien évidente.

Les insensés et les fous qui ont joui quelque temps de leur bon sens, et l’ont perdu ensuite, ne peuvent pas avoir dans cet état la volonté de recevoir le baptême. Ils ne doivent donc pas être baptisés, à moins qu’ils ne soient en danger de mort. Car dans ce cas il faut les baptiser, pourvu toutefois qu’ils aient manifesté le désir de recevoir ce Sacrement avant de tomber en démence. Dans le cas contraire, on ne doit pas les baptiser. Il en est de même de ceux qui sont en enfance. S’ils n’ont jamais joui de leur bon sens, s’ils n’ont jamais eu l’usage de leur raison, la coutume et l’autorité de l’Eglise demandent qu’on les baptise comme les enfants qui viennent de naître.

Mais outre le désir formel du Baptême que doivent avoir ceux qui sont raisonnables, la Foi leur est également nécessaire pour recevoir la grâce du Sacrement, et nécessaire au même titre que la volonté. Car ce n’est pas sans motif que Notre-Seigneur a dit:[1] Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. De plus il faut qu’ils aient un repentir sincère de tous leurs péchés,

  1. Marc., 16, 16.