Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de toute leur mauvaise conduite antérieure, et une ferme résolution de ne plus pécher à l’avenir. Celui qui demanderait le Baptême, sans avoir la volonté bien arrêtée de corriger, ses habitudes coupables, devrait être absolument écarté. Rien n’est plus opposé à la grâce et aux effets du Baptême que les dispositions et les sentiments d’un pécheur qui ne veut mettre aucun terme à ses désordres. Puisqu’on ne désire ce Sacrement que pour revêtir Jésus-Christ, et pour s’unir à Lui, c’est donc un devoir indispensable d’éloigner de l’Ablution sacrée celui qui se propose de persévérer dans ses vices et dans ses fautes. D’ailleurs on ne doit jamais abuser en aucune façon de ce qui touche à Jésus-Christ et à son Eglise. Or ce serait abuser du Baptême, et le recevoir en vain, du moins en ce qui concerne la sanctification et le salut, que dé conserver, en le recevant, la volonté de vivre selon la chair et non pas selon l’esprit. toutefois, même avec cette disposition, on recevrait véritablement le caractère du Sacrement, pourvu que le Baptême fût administré régulièrement, et que l’on eût l’intention de recevoir ce que l’Eglise elle-même a l’intention de donner. Voilà pourquoi le Prince des Apôtres répondit à cette multitude d’hommes qui, nous dit l’Ecriture, étaient venus, le cœur contrit, lui demander, à lui et aux autres Apôtres, ce qu’ils avaient à faire (pour être sauvés):[1] Faites pénitence, et que chacun de vous reçoive le Baptême ; et dans un autre endroit:[2] Repentez-vous, et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés. — De même Saint Paul, dans son épître aux Romains, fait voir clairement que celui qui est baptisé doit absolument mourir au péché. Voilà pourquoi il

  1. Act., 2, 38.
  2. Act., 3, 19.