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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/29

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Ce ne fut donc qu’après cinq années de travail minutieux et attentif que le Catéchisme, fut enfin présenté par S. Charles Borromée au successeur de Pie IV.

Le Pape S. Pie V le reçut avec tout le respect que méritait un pareil Livre, mais au lieu de le publier immédiatement, il ordonna au plus savant Théologien, à l’homme le plus en vue de ce temps-là, le Cardinal Sirlet, de prendre avec lui plusieurs Docteurs du premier mérite et de reviser l’ouvrage avec le plus grand soin, jusqu’à en peser toutes les pensées et toutes les expressions.

Et lorsque ce travail fut achevé — alors seulement — il le publia et l’approuva en ces termes :

« De notre propre mouvement, et désirant, avec la grâce de Dieu, Nous acquitter le plus fidèlement possible de nos devoirs de Pasteur, en mettant à exécution les Décrets et Ordonnances du Saint Concile de Trente, Nous avons fait composer dans cette auguste ville, par des Théologiens choisis, un Catéchisme où les Fidèles, grâce au zèle de leurs Pasteurs, pussent trouver tous les enseignements relatifs aux choses qu’ils ont besoin de connaître, de professer et d’observer. Comme, grâce à Dieu, ce Livre vient d’être terminé. Nous avons veillé, à ce qu’il fût imprimé avec le plus grand soin par Notre cher fils Paul Manuce, imprimeur des livres ecclésiastiques à Rome. »

Cette Approbation est du 24 Septembre 1566. Ce n’est pas tout. Le même Pape S. Pie V, avant de mourir, recommande de nouveau ce Livre dans trois bulles différentes.

Grégoire XIII, son successeur, en fait une nouvelle édition qui doit servir de base à la reforme du Droit canonique.

S. Charles Borromée oblige tous ses Clercs d’en faire une lecture assidue.

Puis, pendant 20 ans, tous les Conciles provinciaux — et ils sont nombreux à cette époque — le conseillent fortement, quand ils ne l’imposent pas, aux Prêtres et aux Fidèles.