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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/290

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tout ce qui est saint. Méditons souvent ces saintes pensées, pratiquons avec joie ce qu’elles nous enseignent, et[1] le Dieu de la paix sera avec nous.

n outre le Baptême imprime dans notre âme un caractère ineffaçable. Mais nous n’avons plus besoin d’en parler ici. Car nous avons développé plus haut, en traitant des Sacrements en général, toutes les explications qui se rapportent à cet objet. II est facile de les y trouver. Cependant, comme c’est en se fondant sur la nature et la vertu de ce caractère que l’Eglise a décidé que le Baptême ne pouvait jamais être réitéré, les Pasteurs ne négligeront pas de le rappeler souvent aux Fidèles, afin de prévenir toute erreur à cet égard. Au reste, cette doctrine est celle que professe l’Apôtre dans ces paroles:[2] « il n’y a qu’un Seigneur, une Foi, un Baptême. » Ensuite quand il exhorte les Romains à conserver soigneusement la vie, qu’ils ont reçue de Jésus-Christ, en mourant avec Lui par le Baptême, ce qu’il ajoute,[3] si Jésus-Christ est mort pour le péché, il n’est mort qu’une fois, ne semble-t-il pas vouloir dire ouvertement que si Jésus-Christ ne peut mourir une seconde fois, il ne nous est pas permis non plus à nous-mêmes de mourir deux fois par le Baptême. Aussi la Sainte Eglise fait-elle publiquement profession de n’admettre qu’un seul Baptême. Et pour trouver cette doctrine absolument conforme à la raison et à la nature de ce Sacrement, il suffit de se rappeler que le Baptême est une régénération spirituelle. De même que selon l’ordre de la nature nous ne naissons et ne venons au monde qu’une seule fois, de même encore, pour parler le langage de Saint Augustin,

  1. 2 Cor., 13, 11.
  2. Eph., 4, 5. 92.
  3. Rom, 6, 10.