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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/291

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qu’il est impossible de rentrer dans le sein de sa mère, ainsi il ne peut y avoir non plus qu’une seule génération spirituelle, et dans aucun cas, le Baptême ne peut être renouvelé.

Et que personne ne s’imagine que l’Eglise le renouvelle, lorsque dans l’incertitude si le Baptême a eu lieu, elle fait l’ablution sacrée, en disant: si tu as été baptisé, je ne te baptise pas de nouveau, mais si tu ne l’as pas été, je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ce n’est point là recommencer le Baptême d’une manière criminelle, c’est au contraire remplir un devoir très saint que de l’administrer ainsi sous condition.

Cependant les Pasteurs ont quelques précautions à prendre sur ce point, pour éviter des fautes journalières qui sont très contraires au respect dû au Sacrement. Ainsi, il en est qui ne croient pas commettre la moindre faute en baptisant sous condition tous ceux qu’on leur présente indistinctement. Si on leur apporte un enfant, ils ne songent point du tout à s’informer, s’il a été baptisé auparavant, mais ils le baptisent eux-mêmes sur le champ. Bien plus, s’ils savent que le Sacrement a été administré à la maison, ils n’hésitent point à réitérer l’Ablution sainte, en y joignant les cérémonies prescrites. Cependant ils ne sauraient agir ainsi sans faire un sacrilège, et sans contracter cette indignité que les Auteurs ecclésiastiques appellent une irrégularité. Le Pape Alexandre[1] n’autorise cette manière de baptiser qu’à l’égard de ceux sur le Baptême desquels, après un examen attentif, il reste encore quelque doute. Dans tous les autres cas, il n’est lainais permis

  1. Lib., 1, decret. tit. de Baptis.