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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/293

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Ce que l’Apôtre dit du don des langues[1] qu’il est inutile quand les Fidèles ne comprennent pas ce que l’on dit, peut s’appliquer presque aussi bien aux Rites et aux Cérémonies du Baptême. Ce sont là en effet les signes et l’image visible des effets invisibles de ce Sacrement. Mais si les fidèles ignorent le sens et la portée de ces signes, on ne voit plus guère à quoi les Cérémonies peuvent être utiles. Il faut donc que les Pasteurs travaillent à les faire bien comprendre, et à persuader aux Chrétiens que si elles ne sont pas absolument nécessaires, elles sont cependant très importantes, et dignes de toute notre vénération. C’est de quoi il est aisé de les convaincre en leur rappelant et l’autorité de ceux qui les ont établies, (et qui ne sont autres que les Apôtres), et la fin pour laquelle elles ont été instituées. Elles nous portent en effet à administrer le Baptême plus religieusement, et plus saintement ; elles placent pour ainsi dire sous nos yeux les effets admirables et les dons divins renfermés dans ce Sacrement ; enfin elles impriment plus fortement dans nos cœurs le souvenir des immenses bienfaits de Dieu.

Mais pour mettre un certain ordre dans leurs explications, et pour aider en même temps la mémoire de leurs auditeurs, les Pasteurs devront ramener à trois catégories toutes les Cérémonies et toutes les Prières dont l’Eglise se sert dans l’administration du Baptême. La première renfermera les Cérémonies qui ont lieu avant que l’on soit arrivé aux Fonts, la seconde celles qui se pratiquent aux Fonts mêmes, et la troisième celles qui suivent l’administration du Sacrement.

  1. 1 Cor., 14, 2.