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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/300

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tion à ce Sacrement, parce que celui qui après son Baptême reçoit de l’Evêque l’onction du Saint Chrême avec ces paroles sacramentelles « Je vous marque du Signe de la Croix et je vous confirme par le Chrême du salut, au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit », reçoit aussi, quand rien n’arrête l’efficacité du Sacrement, une Vertu nouvelle qui le rend plus fort, et qui en fait un parfait soldat de Jésus-Christ.

Or que la Confirmation soit un Sacrement réel et véritable, la sainte Eglise catholique l’a toujours reconnu ; et le pape Melchiade et plusieurs autres Souverains Pontifes très anciens, et d’une sainteté éminente, l’ont enseigné clairement.

S. Clément ne pouvait pas l’affirmer d’une manière plus positive:[1] « Tous doivent se hâter, dit-il, de se régénérer en Dieu, et de se faire marquer par l’Evêque, c’est-à-dire de recevoir la Grâce et les sept Dons du Saint-Esprit ; autrement, si on néglige de recevoir ce Sacrement, non par nécessité, mais par mépris et volontairement, il est impossible que l’on soit parfait Chrétien, comme nous l’apprenons de Saint Pierre et des autres Apôtres, qui le tenaient de Jésus-Christ Lui-même. »

Les Papes Urbain, Fabien, Eusèbe, qui, animés du même esprit, ont répandu leur sang pour Jésus-Christ, confirment la même vérité par leurs décrétales. tous les Pères l’ont aussi soutenue.

Saint Denys l’Aréopagite, évêque d’Athènes, expliquant comment on prépare le saint Chrême, et la manière de s’en servir, dit:[2] « Les Prêtres revêtent le nouveau baptisé d’un habit conforme à son innocence, et le conduisent à l’Evêque. Celui-ci le marque d’une Onction sacrée et toute

  1. Decret. Pontif.
  2. De Eccl. Hierarch. Cap. 2.