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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/304

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Elle fait voir très bien également l’excellence de la Confirmation.

L’Eglise, dans ses Conciles, a toujours enseigné que cette matière était bien telle que nous venons de la décrire. nous en trouvons la tradition dans les écrits de Saint Denys, de beaucoup d’autres Pères d’une grande autorité, et surtout du Pape Saint Fabien, qui assure[1] que Notre-Seigneur Jésus-Christ a prescrit Lui-même la composition du baume aux Apôtres, et qu’ils l’on ensuite transmise à l’Eglise.

Il n’y avait en effet aucune matière plus propre que le saint Chrême à représenter les effets de la Confirmation. L’huile, qui de sa nature est grasse, qui coule et se répand facilement, exprime la plénitude de la grâce qui, par le Saint-Esprit déborde et s’étend de Jésus-Christ notre Chef sur nous comme ce parfum[2] « qui coule sur la barbe d’Aaron, et jusque sur ses vêtements ». — Dieu, en effet,[3] a versé l’huile de joie sur son Fils avec plus d’abondance que sur tous les autres, et nous avons tous reçu de sa plénitude.

Le baume dont le parfum est très agréable, signifie la bonne odeur de toutes les vertus que les Fidèles répandent, après avoir été rendus parfaits par la Confirmation, et qui leur permet de dire avec Saint Paul:[4] « nous sommes la bonne odeur de Jésus-Christ devant Dieu ». — Une autre propriété du baume, c’est de ne pas laisser corrompre les choses qui en ont été enduites ; ce qui exprime admirablement la vertu du sacrement de Confirmation, puisqu’il est constaté que les cœur s des Fidèles, prémunis par la

  1. Epist. 3 ad Episc. Orient.
  2. Psal., 132, 2.
  3. Joan., 1, 16.
  4. 2 Cor., 2, 15.