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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/305

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grâce céleste qu’il communique, se préservent facilement de la contagion du péché.

Quant à la consécration du saint Chrême, c’est l’Evêque qui la fait avec des cérémonies solennelles. Et cet usage vient de notre Sauveur Lui-même, qui l’enseigna et le prescrivit aux Apôtres, dans la dernière Cène. nous le savons par le pape Fabien, aussi illustre par sa sainteté que par la gloire de son martyre. Mais d’ailleurs, la raison seule suffirait pour nous montrer qu’il devait en être ainsi. Pour la plupart des autres Sacrements, Jésus-Christ a choisi une matière qu’Il avait sanctifiée Lui-même. Ainsi, il ne s’est pas contenté d’instituer l’eau pour la matière du Baptême, en disant:[1] « Si quelqu’un n’est pas régénéré par l’eau et par l’esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu ; » mais quand il fut baptisé lui-même, Il communiqua à l’eau la vertu de sanctifier. Ce qui a fait dire à Saint Jean Chrysostome:[2] « Que l’eau ne pourrait pas effacer les péchés de ceux qui croient, si elle n’avait été sanctifiée en touchant le corps de Notre-Seigneur. » Comme donc Il n’a point consacré Lui-même la matière du Chrême, n’en ayant fait aucun usage, il était nécessaire qu’elle le fût par des Prières saintes et sacrées, et qu’une telle consécration fût réservée spécialement à l’Evêque, qui est le Ministre ordinaire de ce Sacrement.

Après cela il faudra expliquer la seconde partie de la Confirmation, c’est-à-dire la forme, ou les paroles qui accompagnent l’onction sainte. Il y aura lieu d’avertir les fidèles qui doivent recevoir ce Sacrement, que l’instant où ils entendent prononcer ces paroles est aussi celui où ils doivent exciter dans leurs cœurs des sentiments

  1. Joan., 3, 5.
  2. Homil., 4.