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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/315

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Parmi les signes mystiques et sacrés institués par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour être comme les canaux fidèles de sa Grâce, il n’en est aucun que l’on puisse comparer à l’auguste sacrement de l’Eucharistie. Mais aussi il n’est pas de crime dont les Fidèles doivent craindre d’être plus sévèrement punis, que de manquer de respect et de piété envers un Sacrement qui renferme tant de sainteté, ou plutôt qui contient l’Auteur même, et le Principe de toute sainteté. C’est ce que l’Apôtre avait bien compris, et dont il nous a expressément avertis. Car après avoir montré combien est énorme le crime de ceux qui « ne discernent pas le Corps du Seigneur, » il ajoute aussitôt:[1] « c’est pourquoi plusieurs parmi cous sont malades et languissants, et plusieurs sont morts ». Par conséquent, pour que les Fidèles puissent retirer des fruits abondants de grâce, et se mettre à l’abri de la juste colère de Dieu, en rendant à ce céleste Sacrement les honneurs divins qu’il mérite, il sera nécessaire que les Pasteurs développent avec le plus grand soin tout ce qui est capable de faire ressortir davantage la majesté de l’Eucharistie.

I. — INSTITUTION DE L’EUCHARISTIE SES DIFFÉRENTS NOMS

Pour cela, ils suivront la marche de l’Apôtre Saint Paul, qui proteste n’avoir transmis aux Corinthiens que ce qu’il avait appris du Seigneur, et ils expliqueront en premier lieu comment ce Sacrement fut institué. Voici ce que l’Evangéliste

  1. 1 Cor., 11, 30.