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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/317

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toute pureté, nous rendons tous les jours à Dieu d’infinies actions de grâces pour tous les bienfaits dont Il nous comble, et spécialement pour le don si parfait de la grâce qu’Il nous communique par ce Sacrement. De plus, ce nom s’accorde aussi très bien avec les circonstances qui en accompagnèrent l’institution. Car Jésus-Christ « ayant pris du pain, le rompit et rendit grâces ». Et David en contemplant la grandeur de ce Mystère, s’écrie:[1] « le Seigneur, le Dieu de bonté et de miséricorde a perpétué la mémoire de ses merveilles ; Il a donné la nourriture à ceux qui Le craignent. » Mais ce chant, il le fait précéder de celui de l’action de grâces, et il dit:[2] « la magnificence et la gloire du Seigneur reluisent dans ses ouvrages ».

Souvent aussi, on lui donne le nom de Sacrifice ; mais nous parlerons bientôt de ce Mystère avec plus d’étendue.

On le nomme encore Communion, mot évidemment emprunté à ce passage de l’Apôtre:[3] « le calice de bénédiction que nous bénissons, n’est-il pas la communication du Sang de Jésus-Christ ? et le pain que nous rompons, n’est-il pas la participation du Corps du Seigneur ? » Car, comme l’explique Saint Jean Damascène, ce Sacrement nous unit à Jésus-Christ, et nous fait participer à sa chair et à sa divinité ; puis il nous rapproche, il nous unit en Lui, pour ne plus faire de nous tous qu’un seul corps.

C’est pour cette raison qu’on l’appelle aussi le Sacrement de la Paix et de la Charité. Et ces mots nous font comprendre combien sont indignes du nom de Chrétiens ceux qui entretiennent des inimitiés les uns contre les autres, et avec quel zèle nous devons bannir loin de nous

  1. Psal., 110, 4, 5.
  2. Id., 3.
  3. 1 Cor., 10, 15.