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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/318

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les haines, les dissensions, et les discordes, qui sont une peste si terrible ; d’autant, que par le Sacrifice quotidien de notre Religion nous protestons hautement que nous voulons avant tout conserver la Paix et la Charité.

Les Auteurs sacrés lui donnent encore souvent le nom de Viatique, soit parce qu’il est la nourriture spirituelle, qui nous soutient dans le pèlerinage de cette vie ; soit parce qu’il nous prépare et nous assure le chemin qui conduit à la gloire et à la félicité éternelle. C’est pour cela que la coutume a toujours été observée dans l’Eglise, de ne laisser mourir personne sans l’avoir muni de ce Sacrement.

Enfin il y a des Pères de l’Eglise très anciens, qui, fondés sur l’autorité de l’Apôtre[1] ont donné quelquefois à l’Eucharistie le nom de Cène parce que Notre-Seigneur Jésus-Christ l’institua dans le mystère, si précieux pour nous, de la dernière Cène.

Toutefois, il ne faudrait pas conclure de là qu’il est permis de consacrer, ou de recevoir, la sainte eucharistie, après avoir pris quelque nourriture ou quelque boisson. On a toujours retenu et conservé ce salutaire usage, introduit (selon les anciens Auteurs) par les Apôtres eux-mêmes, de ne la donner, qu’à ceux qui sont à jeun.

II. — L’EUCHARISTIE eST UN VRAI SACREMENT: SA MATIÈRE

Après ces explications sur le sens du mot, il faudra enseigner que l’Eucharistie est un véritable Sacrement, et l’un des sept que l’Eglise a toujours reconnus et vénérés. D’abord dans la consécration. du calice, il est appelé le mystère

  1. 1 Cor., 11, 20.