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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/326

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pas dit:[1] « Ma Chair est véritablement une nourriture, et mon Sang est vraiment un breuvage ? » Le Corps de Jésus-Christ est donc, pour ceux qui Le reçoivent saintement et avec piété, un Aliment qui donne la Vie éternelle, et par là même il était de toute convenance que ce Sacrement fût constitué précisément avec les éléments qui servent à soutenir la vie présente. Cela fait très bien comprendre aux Fidèles que l’esprit et le cœur sont rassasiés par la communion du Corps et du Sang du Seigneur.

Cas deux éléments avaient encore cet avantage qu’ils pouvaient servir à convaincre les hommes de la présence réelle du Corps et du Sang de Jésus-Christ dans l’Eucharistie. tous les jours nous voyons le pain et le vin se changer, par les seules forces de la nature, en notre chair et en notre sang. C’est une image qui peut facilement nous amener à croire que la substance du pain et du vin est changée, par les paroles de la Consécration, au vrai Corps et au vrai Sang de Notre-Seigneur.

Le changement miraculeux de ces éléments peut servir aussi à nous faire entrevoir ce qui se passe dans l’âme. De même, en effet, que- la substance du pain et du vin est changée réellement au Corps et au Sang de Jésus-Christ, quoiqu’il n’y ait aucune apparence visible de ce changement ; de même, quoique rien ne paraisse changer en nous au dehors, cependant nous nous trouvons intérieurement renouvelés pour la Vie spirituelle, en recevant la Vie véritable, dans le sacrement de l’Eucharistie.

Enfin l’Eglise est un seul corps composé de plusieurs membres, dont l’union ne pouvait être plus parfaitement représentée que par les éléments

  1. Joan., 6, 55.