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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/355

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ces paroles de Saint Augustin:[1] « Celui qui ne demeure pas en Jésus-Christ, et en qui Jésus-Christ ne demeure pas, ne change certainement point sa Chair spirituellement, quoique matériellement et visiblement il presse sous ses dents les Sacrements de son Corps et de son Sang. » Mais ceux qui reçoivent les saints Mystères dans cette disposition, non seulement n’en retirent aucun fruit, mais même, au témoignage de l’Apôtre,[2] « ils mangent et boivent leur propre condamnation. »

Il y en a d’autres qui ne participent à l’Eucharistie que spirituellement: ce sont ceux qui, animés[3] « de cette Foi vive qui opère par la Charité », se nourrissent de ce Pain céleste par des désirs et des vœux ardents. S’ils ne retirent pas de ce Sacrement tous les fruits qu’il contient, ils en reçoivent néanmoins de très considérables.

Enfin il en est qui participent à l’Eucharistie réellement et spirituellement tout à la fois. Fidèles aux avertissements de l’Apôtre, ils ont soin de s’éprouver eux-mêmes, et de se revêtir de la robe nuptiale, avant de s’approcher de la sainte table. Aussi ils ne manquent jamais d’en recueillir les avantages si abondants dont nous avons parlé.

Voilà pourquoi ceux qui peuvent se mettre en état de recevoir le sacrement du corps de Notre-Seigneur, et qui se contentent de faire la Communion spirituelle, se privent eux-mêmes volontairement de biens immenses et célestes.

III. — DES DISPOSITIONS nÉCESSAIRES POUR COMMUNIER

Mais il est temps de dire comment les Fidèles doivent se préparer à recevoir le sacrement

  1. In Joan. Tract., 26.
  2. 1 Cor., 11, 29.
  3. Gal., 5, 6.