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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/354

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Il sera facile aux Pasteurs d’expliquer plus longuement tous ces bienfaits de l’Eucharistie, s’ils veulent commenter devant les Fidèles le sixième chapitre de l’Evangile de Saint Jean, où un grand nombre des effets de ce Sacrement se trouvent marqués ; ou bien encore, si en parcourant la suite admirable des actions de Notre-Seigneur, ils comparent le bonheur de ceux qui Le reçurent dans leur maison, pendant sa vie mortelle, ou qui recouvrèrent la santé « en touchant ses vêtements et le bord de sa robe, »[1] avec le bonheur beaucoup plus considérable de ceux qui Le reçoivent dans leur cœur, (maintenant qu’Il est en possession de la gloire immortelle), pour guérir toutes leurs blessures et enrichir leur âme de ses dons les plus excellents.

II. — TROIS MANIÈRES DE PARTICIPER A L’EUCHARISTIE

Il faut montrer à présent qui sont ceux qui reçoivent véritablement tous ces fruits admirables de l’Eucharistie. Il faut faire voir également qu’il y a plus d’une manière de participer à ce Sacrement, afin que les Fidèles s’efforcent d’employer celle qui est la plus salutaire. Or, dans leur sagesse, nos pères ont très bien distingué, et le Concile de Trente après eux, qu’il y a trois manières de recevoir l’Eucharistie.

Les uns reçoivent seulement le Sacrement. Ce sont ces pécheurs qui ne craignent pas de prendre les saints Mystères avec une bouche et un cœur impurs, et dont l’Apôtre a dit:[2] « Qu’ils mangent et boivent indignement le Corps du Seigneur. » C’est à eux aussi que s’appliquent

  1. Matth., 9, 20 et 14, 36.
  2. 1 Cor., 11, 99.