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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/385

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péchés qu’il a commis, s’il garde mes commandements, s’il pratique le jugement et la justice, il vivra de la vie et il ne mourra point ; et Je ne me souviendrai point de toutes les iniquités qu’il a commises. » C’est là ce qui a fait dire à Saint Jean:1 Joan., 1, 9. « Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner. » Et plus loin : « Si quelqu’un a péché, dit-il, sans excepter aucune sorte de péché, nous avons pour avocat auprès du Père, Jésus-Christ qui est juste, qui est Lui-même propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais pour ceux du monde entier. »

Si nous lisons dans l’Ecriture que certains personnages n’ont point obtenu de Dieu miséricorde, bien qu’ils l’eussent demandée avec ardeur, nous savons que cela tenait à ce qu’ils n’avaient pas un repentir et une douleur sincères de leurs fautes. Ainsi lorsque nous trouvons dans nos Saints Livres, ou dans les saints Pères, quelques passages qui semblent affirmer que certains péchés sont irrémissibles, il faut entendre par là que le pardon de ces péchés est extrêmement difficile à obtenir. De même qu’il est des maladies que l’on dit incurables parce qu’elles inspirent au malade l’horreur des médicaments qui pourraient le guérir ; de même il y a des péchés dont on n’obtient pas le pardon parce qu’ils font repousser la grâce de Dieu, cet unique remède du salut. C’est dans ce sens que Saint Augustin disait:[1] « Lorsqu’un homme arrivé à la connaissance de Dieu par la grâce de Jésus-Christ, blesse ensuite la Charité fraternelle, et que s’élevant contre la grâce même, il s’abandonne aux fureurs de l’envie, le mal de son péché est tel qu’il ne peut même s’abaisser à en demander

  1. Lib., 1, de serm. Pont. in mont.