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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/394

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de tous ses péchés, il vivra. » C’est dans le même sens que Saint Augustin dit:[1] « Que le pécheur examine la qualité de son péché d’après le lieu, le temps, la chose et la personne. »

Mais que les Fidèles ne désespèrent jamais de la bonté et de la clémence infinie de notre Dieu, souverainement désireux de notre salut. Ce Dieu n’apporte jamais de retard à nous accorder notre pardon ; Il étend sa tendresse paternelle sur le pécheur aussitôt qu’il rentre en lui-même et qu’il déteste tous ses péchés en général, pourvu seulement qu’il ait l’intention de les rappeler plus tard, s’il le peut, à son souvenir, et de les détester chacun en particulier.

C’est ce que le Seigneur Lui-même nous ordonne d’espérer, quand Il dit par son Prophète:[2] « Du jour où l’impie se sera converti, son impiété ne lui nuira plus. »

Après ce que nous venons de dire, il est facile de voir quelles sont les conditions nécessaires à une véritable Contrition. Ces conditions doivent être expliquées aux Fidèles avec le plus grand soin, afin que tous sachent par quels moyens ils pourront l’acquérir, et qu’ils aient une règle sûre pour discerner jusqu’à quel point ils peuvent être éloignés de la perfection de cette vertu.

La première chose nécessaire, c’est de haïr et de détester tous les péchés que nous avons eu le malheur de commettre. Si nous n’éprouvions de repentir que pour quelques-uns seulement, notre Pénitence ne serait point salutaire. Elle serait fausse et simulée. Car, comme il est écrit dans l’Apôtre Saint Jacques:[3] « Celui qui observe toute la Loi excepté en un seul point qu’il transgresse est coupable de la Loi tout entière. »

  1. De ver. et fals. poenit. cap., 14.
  2. Ezech., 33, 12.
  3. Jac., 2, 10.