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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/395

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La seconde, c’est que notre Contrition renferme la volonté de nous confesser et de satisfaire: deux points dont nous parlerons tout à l’heure.

La troisième, c’est que le pénitent prenne la résolution ferme et sincère de réformer sa conduite. Le Prophète nous l’enseigne clairement par ces paroles:[1] « Si l’impie fait pénitence de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe tous mes Commandements, et qu’il pratique la justice et le jugement, il vivra de la vie, et il ne mourra point ; et Je ne me souviendrai point de toutes les iniquités qu’il a commises. » Et un peu plus loin il dit encore : « Lorsque l’impie aura quitté l’impiété qu’il a commise, et qu’il pratiquera la justice et le jugement, il donnera la vie à son âme. » Et enfin il ajoute: « Convertissez-vous et faites pénitence de tous vos péchés, et votre iniquité ne tournera pas à votre raine. Jetez loin de vous toutes vos prévarications, par lesquelles vous avez péché, et faites vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. » C’est là aussi ce que Notre-Seigneur ordonne Lui-même à la femme oui avait été surprise en adultère:[2] « Allez, lui dit-il, et ne péchez plus, » et au paralytique qu’Il avait guéri près de la piscine:[3] « Voilà que vous êtes guéri, prenez garde de ne plus pécher. »

D’ailleurs la nature et la raison elle-même nous montrent clairement qu’il y a deux choses absolument nécessaires pour rendre la Contrition sincère et véritable, à savoir le repentir des péchés commis, et la résolution de n’en plus commettre à l’avenir. Quiconque veut se réconcilier avec un ami qu’il a offensé doit tout ensemble déplorer l’injure et l’outrage dont

  1. Ezech., 18, 21.
  2. Joan., 8, 11.
  3. Joan., 5, 14.