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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/436

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besoin de remèdes ; et par conséquent on ne doit administrer ce Sacrement qu’à ceux qui sont dangereusement malades et pour lesquels on peut craindre que le dernier jour soit proche. C’est cependant une faute très grande de ne donner l’Extrême-Onction au malade qu’au moment où tout espoir de guérison est perdu, et où la vie semble déjà l’abandonner avec l’usage de sa raison et de ses sens. Car il est certain que la grâce communiquée par ce Sacrement est beaucoup plus abondante, lorsque le malade possède encore, en le recevant, sa raison pleine et entière, et qu’il peut encore exciter en lui une Foi vive et une Religion sincère. Il faut donc que les Pasteurs aient grand soin d’administrer toujours ce Remède Divin, et Si salutaire par sa propre vertu, dans le moment où ils jugeront que la piété et la Foi des malades pourront le rendre utile et plus efficace.

On ne doit pas administrer l’Extrême-Onction à celui qui n’est point attaqué d’une maladie grave, quand même il serait en danger de perdre la vie, comme, par exemple, s’il était sur le point d’entreprendre une navigation très dangereuse, s’il partait pour un combat où il devrait trouver une mort certaine, ou bien si condamné à la peine capitale il était prêt à marcher au supplice, De plus ce Sacrement ne peut être donné ni à ceux qui sont privés de l’usage de leur raison, ni aux enfants qui ne pèchent point encore. Et qui n’ont pas besoin, par conséquent, de ce moyen pour effacer les restes de leurs fautes ; ni aux insensés, ni aux furieux, à moins qu’ils n’aient des intervalles de raison, qu’ils ne témoignent alors des sentiments de piété, et qu’ils ne demandent l’Onction sainte. Car celui qui n’a jamais eu ni son esprit ni sa raison ne