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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/437

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saurait recevoir ce Sacrement ; mais il n’en est pas de même, si le malade n’était tombé dans l’état de folie ou de fureur qu’après avoir demandé lui-même l’Extrême-Onction, lorsqu’il jouissait encore de toutes ses facultés.

On ne fait pas l’Onction sacrée sur toutes les parties du corps, mais seulement sur celles que la nature a données à l’homme pour servir d’instrument aux sens, comme sur les yeux, pour la vue, sur les oreilles, pour l’ouïe, sur les narines, pour l’odorat, sur la bouche, pour le goût et la parole, sur les mains pour le toucher qui, tout en étant répandu sur tout le corps, a néanmoins son principal organe dans cette partie. L’Eglise a adopté cette manière de donner l’Extrême-Onction, parce qu’elle est très conforme à la nature même de ce Sacrement qui s’administre comme un véritable remède. En effet dans les maladies corporelles, quoique le corps entier soit malade, on n’applique cependant le traitement que sur la partie qui est comme le siège et la source du mal. Ainsi ce n’est pas non plus le corps tout entier qui reçoit l’Onction sacrée, mais seulement les membres, qui sont les organes principaux des sensations, puis les reins comme siège de la concupiscence et de la volupté, et enfin les pieds, ces instruments naturels de nos pas et de nos démarches.

Mais il faut remarquer ici que lorsque le même danger de mort se renouvelle dans une seule et même maladie, le malade ne doit recevoir l’Onction sainte qu’une seule fois. toutefois si après l’avoir reçue, il recouvre la santé, autant de fois aussi il pourra recevoir le secours du même Sacrement. C’est assez dire que l’Extrême-