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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/467

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S’il est vrai que les Pasteurs ne doivent se proposer que le bonheur et la perfection des Fidèles, leur vœu le plus ardent pour eux devrait être celui de l’Apôtre écrivant aux Corinthiens:[1] « Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi, » c’est-à-dire, je voudrais les voir vivre toujours chastes. Il n’y a pas en effet de bonheur plus grand en ce monde que d’avoir l’âme tranquille, dégagée des soins et des soucis de ce monde, en paix du côté de la concupiscence et des convoitises coupables, uniquement occupée de la piété et de la méditation des choses du ciel.

Mais, dit le même Apôtre:[2] « Chacun a reçu de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre. » D’ailleurs le Mariage possède des grâces et des biens tout célestes ; il est devenu l’un des sept Sacrements de l’Eglise catholique ; Notre-Seigneur voulut bien un jour honorer de sa présence la solennité des noces. tous ces motifs nous prouvent suffisamment que les Pasteurs doivent instruire les Fidèles sur cette matière, surtout en voyant Saint Paul et le Prince des Apôtres consigner avec le plus grand soin dans plusieurs passages de leurs écrits ce qui a rapport non seulement à la dignité mais encore aux devoirs du Mariage. Inspirés tous deux par le Saint-Esprit, ils comprenaient très bien les immenses avantages qui rejailliraient sur la société chrétienne, si les Fidèles connaissaient et conservaient sans tache la sainteté de cet état, comme aussi ils pouvaient prévoir combien

  1. 1 Cor., 7, 7.
  2. Id. ibid.