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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/468

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l’ignorance et les fautes, à cet égard, seraient funestes à l’Eglise, et attireraient sur elle les plus grandes calamités.

I. — QU’EST-CE QUE LE MARIAGE

Parlons d’abord de la nature et des propriétés du Mariage. Le vice se cache souvent sous les dehors de la vertu, et il est à craindre que les Fidèles trompés par une fausse apparence de Mariage, ne vivent dans le péché en suivant l’entraînement de leurs caprices. Mais pour donner ces explications il faut voir d’abord ce que signifie ce mot de Mariage.

Le Mariage s’appelle en latin matrimonium, du mot mater, mère, parce que la femme se marie surtout pour devenir mère, ou bien de ces deux mots: matris munus, fonction de la mère, parce que en raison de la maternité elle doit supporter les plus lourdes charges que lui imposent les enfants.

On l’appelle aussi conjugium, union conjugale, d’un mot latin qui veut dire: placer sous le joug, parce que le même joug lie entre eux la femme et le mari légitimes.

Enfin on le nomme encore nuptiae, noces, qui signifie voiler, soit parce que les jeunes filles en se mariant se voilaient par modestie, comme dit Saint Ambroise ; soit pour marquer par là l’obéissance et la soumission que la femme doit au mari.

Voici maintenant la définition ordinaire que les Théologiens nous en donnent: le Mariage est l’union conjugale de l’homme et de la femme, contractée selon les Lois de l’Eglise, et constituant une communauté de vie inséparable.

Pour bien comprendre toutes les parties de cette définition, il faut remarquer que si, dans un Mariage parfait, on trouve tout d’abord le