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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/471

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promis n’est pas exécuté: Cependant il doit tenir sa parole, autrement il commettrait le crime de parjure.

Quant à celui que le pacte du Mariage a une fois uni à une autre, il ne peut plus dans la suite ni changer, ni invalider, ni annuler cette alliance, quand même il se repentirait de l’avoir contractée. L’obligation du Mariage n’est donc point une simple promesse ; c’est une cession véritable que l’homme et la femme se font mutuellement d’eux-mêmes ; et par conséquent elle doit être nécessairement formulée par des paroles qui indiquent le présent ; paroles dont l’effet subsiste ensuite d’une manière permanente, puisqu’elles tiennent l’Epoux et l’Epouse enchaînés dans un indissoluble lien. Cependant ces paroles peuvent être remplacées par des signes et des mouvements, qui exprimeraient clairement le consentement intérieur. Le silence même suffirait, si, par exemple, une jeune fille ne répondait point par modestie, et si ses parents parlaient pour elle en sa présence.

Les Pasteurs enseigneront donc aux Fidèles, d’après ce que nous venons de dire, que le Mariage consiste essentiellement dans l’obligation ou lien qui unit les Epoux ; que le consentement, exprimé comme nous l’avons dit, suffit pour produire un véritable Mariage, et qu’il n’est point nécessaire pour cela que le Mariage soit effectif. Avant leur péché, nos premiers parents étaient certainement unis par un mariage réel, et cependant ce Mariage n’avait point reçu son achèvement. C’est l’enseignement formel des Saints Pères. Aussi n’hésitent-ils pas à dire que le Mariage consiste non dans l’usage mais dans le consentement. Ainsi le répète entre autres Saint Ambroise dans son Livre des Vierges.