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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/472

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Après ces explications il faudra faire remarquer que le Mariage a un double caractère: on peut le considérer comme une union naturelle, (car ce n’est pas une invention des hommes, mais une institution de la nature), ou bien comme un Sacrement, dont la vertu est supérieure aux choses purement naturelles. Et comme la grâce perfectionne la nature, et que, au témoignage de l’Apôtre « le spirituel ne précède point ce qui est animal, mais qu’il ne vient qu’après », l’ordre logique demande que nous traitions d’abord du Mariage, en tant qu’il est fondé sur la nature et qu’il produit des obligations naturelles. nous exposerons ensuite ce qu’il est comme Sacrement.

II. — DU MARIAGE CONSIDÉRÉ PAR RAPPORT A LA NATURE

Les Fidèles doivent savoir tout d’abord que le Mariage a été institué par Dieu. En effet nous lisons dans la Genèse:[1] « Dieu créa l’homme et la femme. Il les bénit et leur dit: croissez et multipliez. Et encore: Il n’est pas bon que l’homme soit seul: faisons-lui un aide qui lui ressemble. Puis un peu plus loin: Il ne se trouvait point pour Adam d’aide qui fut semblable à lui. Le Seigneur lui envoya un doux sommeil, et pendant qu’il dormait Il lui tira une côte, et mit de la chair à la place, et de la côte qu’Il venait d’enlever à Adam Il forma la femme qu’Il lui présenta, et Adam, la voyant, s’écria: c’est l’os de mes os et la chair de ma chair. Elle sera appelée d’un nom pris de l’homme parce qu’elle a été tirée de l’homme. C’est pourquoi l’homme abandonnera son père et sa mère, et il s’attachera à sa femme, et ils seront deux dans une même chair. »

  1. Genes., 1, 27 et 2, 18 et seq.