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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/473

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Ces paroles, selon le témoignage même de notre Sauveur dans Saint Matthieu,[1] prouvent que Dieu Lui-même est l’Auteur du Mariage. Et non seulement Dieu est l’Auteur du Mariage, mais encore, comme l’enseigne le Concile de Trente,[2] Il a voulu que cette union eût un lien perpétuel et indissoluble. « Ce que Dieu a joint, dit le Sauveur Lui-même,[3] que l’homme ne le sépare point ! » Bien que l’indissolubilité convienne parfaitement au Mariage comme œuvre de la nature, c’est surtout à son titre de Sacrement qu’il la doit. C’est ce même titre qui élève à leur haute perfection toutes ses propriétés naturelles. toutefois, l’éducation des enfants et les autres fins du Mariage répugnent à la dissolution du lien qui le constitue.

Quant à ces paroles du Seigneur: « Croissez et multipliez », elles ont pour but de faire connaître la cause de l’institution du Mariage, et non d’en imposer l’obligation à tout le monde. Le genre humain étant multiplié comme il l’est, non seulement personne n’est tenu par aucune loi à se marier, mais encore la virginité est hautement célébrée et conseillée dans nos Saints Livres, comme supérieure à l’état du Mariage, c’est-à-dire plus parfaite et plus sainte. Ainsi l’a enseigné Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même par ces paroles:[4] « Que celui qui peut comprendre, comprenne. » Et Saint Paul a dit après Lui:[5] « Je n’ai point reçu de commandement du Seigneur relativement aux vierges ; mais voici le conseil que je donne, comme ayant reçu de Dieu la grâce d’être son fidèle Ministre. »

  1. Matth., 19, 6.
  2. Sess., 24.
  3. Matth. 19, 6.
  4. Matth., 19, 12.
  5. 1 Cor., 7, 25.