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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/475

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du mariage ; elle a été voulue et ordonnée par Dieu qui unit inséparablement les droits et les devoirs.

A ces deux premiers motifs un troisième est venu s’adjoindre depuis le péché du premier homme, après qu’il eut perdu l’innocence dans laquelle il avait été créé, et que la concupiscence eut commencé à se révolter contre la droite raison. Dès lors celui qui a conscience de sa faiblesse, et qui ne veut point combattre les révoltes de la chair, doit trouver dans le mariage un secours pour son salut. Et c’est ce qui a fait dire à l’Apôtre:[1] « dans la crainte du péché, que chaque homme vive avec sa femme, et chaque femme avec son mari. » Puis après avoir dit « qu’il est bon de ne pas toujours user de tous ses droits afin de vaquer plus librement au devoir de la prière », il ajoute encore « que les Epoux ne doivent pas cesser dans leur vie commune de se prêter un mutuel appui contre les tentations et la faiblesse d’ici-bas. »

Voilà donc les motifs qui doivent, l’un ou l’autre, déterminer ceux qui veulent contracter Mariage d’une manière sainte et pieuse, comme il convient aux enfants des Saints. Mais si quelques-uns étaient portés par d’autres causes à se marier, et si dans le choix d’une épouse ils avaient principalement en vue l’espérance de laisser des héritiers, ou encore les richesses, la beauté, l’éclat de la naissance, la ressemblance des caractères. de tels motifs ne seraient point blâmables pour cela, parce qu’ils ne sont pas contraires à la sainteté du Mariage. Ainsi la Sainte Ecriture ne nous dit pas que le patriarche Jacob ait été coupable pour avoir préféré Rachel à Lia, à cause de sa beauté.

  1. 1 Cor., 7, 2.