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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/476

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IV. — DU SACREMENT DE MARIAGE

Après avoir expliqué ce qui regarde le Mariage considéré comme union naturelle, il faut l’étudier maintenant comme Sacrement, et montrer que sous ce rapport il est beaucoup plus excellent, et qu’il tend à une fin beaucoup plus élevée. Le but du mariage, en tant qu’union naturelle, c’est la propagation de la race humaine. Dieu l’avait ainsi voulu dès le commencement ; mais ensuite, le Mariage a été élevé à la dignité de Sacrement, afin qu’il en sortit un peuple engendré et formé pour le culte et la religion du vrai Dieu et de Jésus-Christ notre Sauveur. Aussi cette union sainte de l’homme et de la femme est-elle donnée par Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même comme le signe visible de cette union si étroite qui existe entre Lui et son Eglise, et de l’immense Charité qu’Il a pour nous. C’est ainsi qu’il a symbolisé la divinité d’un si grand mystère. Et en effet ce choix était de toute convenance, puisque de tous les liens qui enchaînent les hommes entre eux. Et qui les rapprochent les uns des autres, il n’en est pas de plus étroit que le Mariage ; l’Epoux et l’épouse sont attachés l’un à l’autre par la charité et la bonté la plus grande. Voilà pourquoi nos Saints Livres nous représentent si souvent l’Union divine de Jésus-Christ avec son Eglise sous l’image de noces ou Mariage.

Maintenant, que le Mariage soit un Sacrement, l’Eglise, appuyée sur l’autorité de l’Apôtre, l’a toujours tenu pour certain et incontestable. Voici en effet ce que Saint Paul écrivait aux Ephésiens:[1] « Les maris doivent aimer leurs épouses comme leurs propres corps. Celui qui aime son

  1. Eph. 5. 28 et seq.