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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/477

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épouse, s’aime lui-même. Car personne ne hait sa propre chair, mais il la nourrit et l’entretient, comme Jésus-Christ fait pour son Eglise, parce que nous sommes les membres de son corps, formés de sa Chair et de ses os. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et il s’attachera à son épouse ; et ils seront deux dans une même chair. Ce Sacrement est grand, je dis en Jésus-Christ et dans l’Eglise. » Or ces mots: ce Sacrement est grand se rapportent à coup sûr au Mariage ; puisque l’union de l’homme et de la femme dont Dieu est l’Auteur, est précisément le Sacrement, c’est-à-dire le signe sacré de cet autre lien si saint qui unit Jésus-Christ à son Eglise. Et tous les anciens Pères qui ont interprété ce passage démontrent que c’est là son sens propre et véritable. Et le Saint Concile de Trente l’explique de la même manière. Il est donc certain que l’Apôtre compare « l’homme à Jésus-Christ », et la femme à l’Eglise ; que l’homme est le chef de la femme, comme Jésus-Christ est le Chef de l’Eglise ; que pour cette raison l’homme doit aimer sa femme, et la femme aimer et respecter son mari car « Jésus-Christ, dit l’Apôtre, a aimé son Eglise, et Il s’est livré pour elle: » et l’Eglise à son tour, selon la doctrine du même Apôtre, est soumise à Jésus-Christ. De plus ce Sacrement signifie et produit la grâce ; deux propriétés qui constituent, à proprement parler, l’essence même du Sacrement. C’est ce que nous enseignent ces paroles du Concile de Trente:[1] « Jésus-Christ Lui-même, Auteur et Instituteur des Sacrements, nous a mérité, par sa Passion, la grâce propre à perfectionner l’amour naturel des Epoux, à affermir l’union indissoluble qui existe entre eux, et à les sanctifier. » Il faut donc enseigner

  1. Sess., 24.