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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/483

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longuement, au quatrième Commandement de Dieu, les devoirs des parents et des enfants.

Le second bien du Mariage, c’est la Foi ; non pas cette vertu de Foi que nous recevons, et qui nous pénètre, en quelque sorte, dans le Baptême ; mais cette Foi mutuelle qui lie si étroitement le mari à l’épouse, et l’épouse au mari, qu’ils se donnent entièrement l’un à l’autre, avec la promesse de ne jamais violer la sainte alliance du Mariage. Cette conclusion se déduit aisément des paroles prononcées par notre premier père en recevant Eve pour son épouse, paroles que Notre-Seigneur a confirmées Lui-même dans l’Evangile, en les répétant:[1] « L’homme, dit-il, abandonnera son père et sa mère, et il s’attachera à son épouse, et ils seront deux ne faisant qu’un. »

De même l’Apôtre déclare que[2] « La femme ne s’appartient pas, mais qu’elle appartient à son mari ; et que l’homme ne s’appartient pas, mais qu’il appartient à sa femme. » C’est donc avec une parfaite justice que, dans la Loi ancienne, le Seigneur avait porté des peines si sévères contre les coupables qui violeraient la foi conjugale.

La fidélité du Mariage demande en outre que le mari et la femme s’aiment d’un amour particulier, tout chaste et tout pur, bien différent de l’amour déréglé,. mais d’un amour semblable à celui de Jésus-Christ pour son Eglise. C’est la règle que prescrit l’Apôtre quand il dit[3] « Maris, aimez vos épouses comme Jésus-Christ a aimé son Eglise. » Or si Jésus-Christ a eu pour son Eglise un amour si grand et si étendu, ce n’est point assurément pour son propre avantage, mais uniquement pour le bien de son épouse.

  1. Genes., 2, 25. = Matt., 10, 5.
  2. 1 Cor., 7, 4.
  3. Eph., 5, 25.