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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/482

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appelle insensé celui qui garde une femme adultère, elle a en vue celle qui, après sa faute, refuse de se repentir et de sortir de sa honte et de son péché.

D’après tout ce que nous venons de dire il est bien évident que le Mariage des chrétiens est infiniment plus parfait et plus digne que celui des infidèles et même des Juifs.

Il y a de plus trois biens particuliers propres au Mariage, et dont il faut parler aux Fidèles ; c’est à savoir les enfants, la fidélité et le Sacrement, qui sont comme une compensation des peines et des ennuis dont parle l’Apôtre, quand il dit:[1] « Les personnes mariées éprouveront des tribulations de toutes sortes. » De là encore il résulte que l’union de l’homme et de la femme qui serait condamnable à juste titre en dehors du Mariage, est permise et légitime entre les Epoux.

Le premier bien du Mariage, c’est la famille, c’est-à-dire les enfants nés d’une épouse légitime et véritable. L’Apôtre Saint Paul l’élève si haut qu’il va jusqu’à dire:[2] « La femme sera sauvée par les enfants qu’elle mettra au monde. » Paroles qui doivent s’entendre, non pas seulement de la génération des enfants, mais encore de leur éducation et du soin de les former à la piété ; car il ajoute aussitôt « s’ils persévèrent dans la Foi. » D’ailleurs, l’Ecriture dit positivement:[3] « Avez-vous des enfants ? sachez les instruire, et les plier au joug dés leur enfance. » L’Apôtre Saint Paul enseigne la même doctrine, et l’Histoire sainte nous montre dans le saint homme Job, dans Tobie, et dans plusieurs autres saints Patriarches, des exemples admirables de l’éducation que les parents doivent donner à leurs enfants, — Au reste, nous exposerons plus

  1. 1 Cor., 7, 28.
  2. 1 Tim., 2, 15.
  3. Eccl., 7, 25.