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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/491

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admirablement aux Prêtres de la Loi nouvelle, parce qu’étant plus rapprochés de Dieu que ceux de la Loi ancienne, ils doivent[1] « se transformer de clarté en clarté, comme par l’Esprit du Seigneur. » D’ailleurs, puisque Jésus-Christ Lui-même leur a donné le nom de[2] « lumière », leur devoir et leur rôle, c’est d’être[3] « la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, les docteurs des ignorants, les maures des enfants ; et si[4] quelqu’un tombe par surprise dans quelque péché, c’est à ceux qui sont spirituels à le relever. »

Au tribunal de la Pénitence ils sont de véritables juges, et la sentence qu’ils portent est en raison de l’espèce et de la grandeur des fautes. Si donc ils ne veulent ni s’abuser eux-mêmes, ni abuser les autres par leur ignorance, il est nécessaire qu’ils étudient la Loi de Dieu avec le plus grand soin, et qu’ils sachent l’interpréter avec sagesse, afin de pouvoir rendre sur toute faute, action ou omission, un jugement conforme à cette règle divine, et encore comme dit l’Apôtre[5] afin de pouvoir donner « la saine Doctrine », c’est-à-dire, une doctrine exempte de toute erreur, et capable de guérir les maladies de l’âme, qui sont les péchés, et de faire des Fidèles[6] « un peuple agréable à Dieu par la pratique des bonnes œuvres. »

II. — DIEU AUTEUR DU DÉCALOGUE

Mais dans ces sortes d’explications, le Pasteur doit rechercher, tant pour lui-même que pour les autres, les motifs les plus propres à obtenir l’obéissance à cette Loi. Or, parmi ces motifs, le plus puissant pour déterminer le cœur humain à observer les prescriptions dont nous

  1. Cor., 3, 18.
  2. Matth., 5, 14.
  3. Rom., 2, 20.
  4. Gal., 6, 1.
  5. 2 Tim., 4, 3.
  6. Tit., 2, 14.