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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/493

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les Fidèles à se rappeler que Dieu Lui-même est l’Auteur de la Loi ; Dieu dont nous ne pouvons révoquer en doute la Sagesse et l’équité, Dieu enfin dont la Force et la Puissance sont telles qu’il nous est impossible d’y échapper. Aussi, quand Il ordonne par ses Prophètes l’observation de sa Loi, nous l’entendons dire: « Je suis le Seigneur Dieu. » Et au commencement du Décalogue:[1] « Je suis le Seigneur votre Dieu » et ailleurs:[2] « si Je suis le Seigneur, où est la crainte que vous avez de moi » ?

Mais cette pensée n’excitera pas seulement les Fidèles à garder les Commandements de Dieu, elle les portera encore à Le remercier d’avoir fait connaître ses volontés qui nous donnent les moyens d’opérer notre salut. L’Ecriture, dans beaucoup d’endroits, rappelle aux hommes ce grand bienfait, et les exhorte à sentir tout ensemble leur propre dignité et la bonté de Dieu comme dans ce passage du Deutéronome:[3] « Telle sera votre Sagesse et votre Intelligence devant nous les peuples, que tous ceux qui auront connaissance de ces commandements diront: voilà un peuple sage et intelligent, voilà une grande nation. » Et dans celui-ci du Psalmiste:[4] « Il n’a pas agi de la sorte avec toutes les nations ; Il ne leur a pas ainsi manifesté ses jugements. »

Si le Pasteur a soin de rapporter et de dépeindre ensuite, d’après l’autorité de la Sainte Ecriture, la manière dont la Loi fut donnée, les Fidèles n’auront pas de peine à comprendre avec quelle piété et quelle soumission ils doivent accomplir des Commandements qui leur viennent de Dieu.

  1. Exod., 20, 1.
  2. Malach., 1, 6.
  3. Deut., 4, 6.
  4. Psal., 147, 20.