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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/494

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Trois jours avant la promulgation du Décalogue, sur l’ordre formel de Dieu, tous les Hébreux furent obligés de laver leurs vêtements et de garder la continence, afin d’être purs et plus prêts à recevoir la Loi du Seigneur. Quand les trois jours de préparation furent passés, ils vinrent tous au pied de la montagne, où Dieu avait résolu de leur donner sa Loi par l’intermédiaire de Moise. Moise en effet fut appelé seul sur la Montagne. Alors Dieu lui apparut dans tout l’éclat de sa Majesté. Il se mit à parler avec lui et lui donna les préceptes du Décalogue au milieu des tonnerres, des feux, des éclairs, et d’un nuage épais qui couvrit toute la Montagne. Or, que voulait la Sagesse divine par tous ces prodiges ? Sinon de montrer avec quelle pureté de cœur et quelle humilité nous devons accueillir sa Loi, et quels châtiments terribles sa justice nous réserve, si nous n’y faisons pas attention.

Ce n’est pas assez ; le Pasteur devra faire voir aussi que cette Loi n’est pas difficile à accomplir. Il lui suffira pour cela d’apporter cette raison donnée par Saint Augustin:[1] « Comment, dit-il, peut-il être impossible à l’homme d’aimer son Créateur qui le comble de tant de biens, d’aimer un père qui l’a tant aimé, d’aimer sa propre chair dans ses frères ? Or, celui qui aime accomplit la Loi. » C’est ce qui faisait dire à l’Apôtre Saint Jean:[2] « Les Commandements de Dieu ne sont point pénibles. » En effet, dit à son tour Saint Bernard,[3] « on ne pouvait exiger de l’homme rien de plus juste, rien de plus digne, rien de plus avantageux pour lui. » De là aussi cette exclamation de Saint Augustin, admirant la Bonté infinie de Dieu:[4] « Qu’est-ce que l’

  1. Serm., 47.
  2. 1 Joan., 5, 3.
  3. Lib. de dilig. Deo.
  4. Serm. 6 de Temp.