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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/496

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de ce même Apôtre sur l’autorité duquel on s’efforce d’appuyer cette erreur funeste. Que dit en effet l’Apôtre:[1] « Il importe peu d’être circoncis, ou incirconcis, ce qui est absolument nécessaire, c’est l’observation des Commandements de Dieu. » Quand ensuite il répète ailleurs la même maxime et nous dit que[2] « La nouvelle créature en Jésus-Christ vaut seule quelque chose », il nous fait clairement entendre que par cette nouvelle créature en Jésus-Christ il veut signifier celui qui observe les Commandements de Dieu. Car avoir reçu les Commandements de Dieu et les observer, c’est L’aimer, d’après ce témoignage de Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même dans Saint Jean:[3] « Celui qui M’aime gardera ma parole. » En effet, quoique l’homme puisse cesser d’être impie, avant d’avoir accompli des actes extérieurs de chaque précepte de la Loi, cependant il est impossible à celui qui a l’usage de sa raison, de passer de l’impiété à la justice, sans avoir le cœur disposé à garder tous les Commandements de Dieu.

IV. — AVANTAGE DE LA LOI DE DIEU

Enfin, pour ne rien omettre de ce qui peut amener le peuple chrétien à pratiquer la Loi, le Pasteur aura soin de montrer combien les fruits qu’elle porte sont nombreux et consolants. A cette fin il n’aura qu’à citer le Psaume dix-huitième qui célèbre les mérites de la Loi de Dieu. Et le plus grand des mérites de cette Loi, c’est de révéler la gloire de son Auteur et de faire ressortir sa divine Majesté, bien mieux encore que les corps célestes eux-mêmes dont la beauté éclatante et l’ordre magnifique frappent d’admiration les peuples les plus barbares et les obligent

  1. 1 Cor., 7, 19.
  2. Gal., 6, 15.
  3. Joan., 14, 21, 23.