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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/495

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homme, ô mon Dieu, pour que Vous lui ordonniez de Vous aimer, et que Vous le menaciez des plus grands châtiments, s’il ne Vous aime pas ? n’est-ce pas déjà un assez grand châtiment de ne Vous aimer pas ? »

Si quelqu’un s’excusait de ne pouvoir aimer Dieu, en alléguant la faiblesse de sa nature, il faudrait lui apprendre que Dieu qui exige que nous L’aimions, allume Lui-même le feu de son Amour dans nos cœurs par le Saint-Esprit, et que le Père céleste communique toujours cet esprit de bonté et d’amour à ceux qui le Lui demandent. Saint Augustin avait donc bien raison de dire:[1] « Seigneur, donnez-moi tout ce que Vous exigez, et exigez tout ce que Vous voulez. » Ainsi donc, puisque Dieu est toujours disposé à nous aider, surtout depuis que son divin Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ est mort pour nous, et a chassé loin de nous par sa Mort le prince des ténèbres, personne ne peut plus s’écarter de la Loi de Dieu par la difficulté de l’observer. II n’y a rien de difficile pour celui qui aime.

III. — NÉCESSITÉ DE GARDER LES COMMANDEMENTS

Le Pasteur disposera d’un moyen très puissant pour obtenir ce qu’il demande ici, s’il a soin de bien montrer que l’observation des Commandements de Dieu est d’une nécessité absolue. Et il insistera d’autant plus sur ce point qu’aujourd’hui il ne manque pas d’hommes, qui ne craignent pas de soutenir, pour leur malheur, que cette Loi, facile ou difficile, n’est pas nécessaire au salut. Pour réfuter cette doctrine impie et criminelle, il n’aura qu’à invoquer le témoignage de la Sainte Ecriture, et particulièrement

  1. Lib. x. Conf.