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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/500

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Son but était de provoquer les autres peuples à les imiter, et d’amener tous les hommes à embrasser son culte, par le bonheur dont Il comblait les Israélites sous leurs yeux. De même l’Apôtre Saint Paul déclarera plus tard[1] qu’Il a excité l’émulation de son peuple, en lui représentant le bonheur des Gentils, et la connaissance du vrai Dieu qu’Il leur avait donnée.

Ensuite le Pasteur enseignera aux Fidèles que Dieu laissa longtemps les Patriarches hébreux errer comme des voyageurs en pays étranger, et leurs descendants gémir sous l’oppression et l’accablement de la plus dure servitude, pour nous apprendre qu’on ne peut être ami de Dieu, sans être ennemi du monde et étranger sur la terre, et par conséquent qu’il est d’autant plus facile de gagner son amitié qu’on est plus détaché et séparé du monde. En même temps, Il voulait nous faire comprendre, à nous qui Lui rendons le culte qu’Il mérite, qu’il y a infiniment plus de bonheur à Le servir, qu’à servir le monde. C’est ce que l’Ecriture nous rappelle quand elle dit:[2] « Les enfants de Judas seront soumis à Sésac, afin qu’ils apprennent quelle différence il y a entre mon service et le service des rois de fa terre ».

Il expliquera aussi que Dieu n’accomplit sa promesse qu’après plus de quatre cents ans, afin d’entretenir son peuple dans la Foi et l’Espérance. Le Seigneur en effet veut que ses enfants dépendent continuellement de Lui et qu’ils mettent tout leur espoir dans sa bonté, comme nous le dirons en développant le premier Commandement.

Enfin il marquera le temps et le lieu où le peuple d’Israël reçut de Dieu cette Loi. Ce fut

  1. Rom., 11. 14.
  2. 2 Paral., 12, 8.