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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/501

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après sa sortie d’Egypte et dès qu’il fut entré dans le désert, afin que le souvenir de sa récente délivrance et la vue d’une région si sauvage le rendît plus propre à recevoir ses Commandements. Les hommes en effet s’attachent fortement à ceux dont ils viennent d’éprouver la bonté, et ils se réfugient sous la protection de Dieu, lorsqu’ils se voient privés de tout secours humain. Et c’est ce qui nous fait conclure que nous sommes d’autant mieux disposés à recevoir les Vérités divines, que nous fuyons davantage les attraits du monde et les plaisirs mauvais. Aussi est-il écrit dans le Prophète:[1] « A qui le Seigneur enseignera-t-il sa Loi ? A qui donnera-t-il l’intelligence de sa parole ? Aux enfants sevrés et arrachés du sein de leurs mères. »

II. — APPLICATION DE CETTE HISTOIRE AUX CHRÉTIENS

Que le Pasteur s’efforce donc, autant qu’il le pourra, d’amener les Fidèles à avoir toujours présentes à l’esprit ces paroles si graves: Je suis le Seigneur votre Dieu. Elles leur feront comprendre qu’ils ont pour législateur le Créateur Lui-même, Celui qui leur a donné la vie et qui la leur conserve, et leur permettront de répéter en toute vérité :[2] « Oui, il est notre Seigneur et notre Dieu: nous sommes le peuple de ses pâturages, le troupeau de sa droite. » Ces paroles souvent répétées, et avec une sainte ardeur, auront la vertu de les rendre plus prompts à obéir à la Loi, et de les éloigner du péché.

Quant aux suivantes: « Qui vous ai tirés de la terre d’Egypte, de la maison de servitude, » bien qu’elles semblent s’appliquer uniquement aux Hébreux délivrés de la domination des

  1. Is., 20, 9.
  2. Psal., 94, 7.