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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/502

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Egyptiens, néanmoins si l’on considère ce qu’est en elle-même l’œuvre du salut de tous, il est facile de voir qu’elles se rapportent infiniment mieux aux Chrétiens qui ont été arrachés par Dieu Lui-même non pas à la servitude d’Egypte, mais à la région du péché et à la puissance des ténèbres, pour être introduits enfin dans le Royaume de son Fils bien-aimé. C’est ce grand bienfait qu’avait en vue le Prophète Jérémie quand il disait:[1] « Voici que des jours viennent, dit le Seigneur, oie l’on ne dira plus: Vive le Seigneur, qui a tiré les enfants d’Israël de la terre d’Egypte ! mais vive le Seigneur, qui a rappelé les enfants d’Israël du Septentrion, et de toutes les parties de la terre où ils avaient été dispersés, pour les réunir dans la terre qui avait été donnée à leurs pères ! Voilà, dit le Seigneur, que J’enverrai des pêcheurs en grand nombre, et ils pêcheront les enfants d’Israël. »

En effet, ce Père infiniment bon a rassemblé, par son Fils,. ses enfants dispersés,[2] afin que désormais esclaves de la justice et non plus du péché,[3] nous le servions en marchant devant Lui tous les jours de notre vie dans la sainteté et la justice.[4]

Ainsi à toutes les tentations sachons opposer, comme un bouclier, ces paroles de l’Apôtre:[5] « Etant mort au péché, comment pourrions-nous vivre encore dans le péché ? » nous ne sommes plus à nous, mais à Celui qui est mort et qui est ressuscité pour nous. C’est le Seigneur notre Dieu Lui-même qui nous a achetés au prix de son Sang. Comment pourrions-nous pécher encore contre Lui, et de nouveau l’attacher à la croix ? puisque nous sommes vraiment libres, de cette

  1. Jerem.,16, 14, 15, 16 et 17.
  2. Joan., 11, 52.
  3. Rom., 6, 12.
  4. Luc., 1, 74, 75.
  5. Rom., 6, 2.