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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/506

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même esprit-Saint qui a dit:[1] « A Dieu seul honneur et gloire », nous ordonne néanmoins d’honorer nos parents et les vieillards. Les Saints n’adoraient que Dieu seul, et cependant comme le remarque l’Ecriture, ils avaient pour les rois une espèce d’adoration, en ce sens qu’ils les honoraient assez pour se prosterner devant eux. Or si les rois par qui Dieu gouverne le monde ont droit à de tels honneurs, les esprits angéliques que Dieu a faits ses ministres, qu’Il emploie non seulement dans le gouvernement de son Eglise, mais encore dans celui de l’univers entier, et dont la protection nous délivre tous les jours des plus grands dangers et de l’âme et du corps, ces esprits bienheureux ne recevront-ils pas de nous, bien qu’ils ne se montrent point visiblement à nos yeux, des honneurs d’autant plus grands qu’eux-mêmes l’emportent en dignité sur tous les rois de la terre ?

Ajoutez à cela la Charité qu’ils ont pour nous. C’est cette Charité qui les fait prier, comme nous le voyons dans la sainte Ecriture, pour les provinces dont ils sont les protecteurs. Et il n’est pas permis de douter qu’ils n’agissent de même envers ceux dont ils sont les Gardiens, puisqu’ils présentent à Dieu nos prières et nos larmes. Voilà pourquoi le Seigneur nous enseigne dans l’Evangile:[2] « Qu’il ne faut point scandaliser même les plus petits enfants, parce que leurs Anges qui sont dans le ciel voient sans cesse la face du Père qui est dans le ciel. »

Il faut donc invoquer les Anges, et parce qu’ils voient Dieu continuellement, et parce qu’ils se chargent avec joie du soin qui leur est confié de veiller à notre salut. L’Ecriture sainte

  1. 1 Tim., 1, 17. = Exod., 22, 12. = Levit., 19, 32.
  2. Matth., 18, 10.