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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/507

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nous rapporte des exemples de ces invocations. Ainsi Jacob prie l’Ange avec lequel il avait lutté, de le bénir. Il lui fait même une sorte de violence, car il proteste qu’il ne le laissera point aller, avant d’avoir reçu sa bénédiction. Et non seulement il invoqua l’Ange qu’il voyait, mais encore il en invoqua un autre qu’il ne voyait pas, le jour où il disait:[1] « Que l’Ange qui m’a délivré de tout mal bénisse mes enfants ! »

D’où l’on peut conclure aussi que les honneurs rendus aux Saints qui sont morts dans le Seigneur, les invocations qu’on leur adresse, la vénération dont on entoure leurs reliques et leurs cendres sacrées, toutes ces pieuses pratiques, loin de diminuer la Gloire de Dieu, l’augmentent au contraire, parce qu’elles élèvent et confirment les espérances des hommes, et qu’elles les excitent à marcher sur les traces des Saints. Au reste ce culte est approuvé par le second Concile de Nicée, ceux de Gangres et de Trente, et par l’autorité des Saints Pères.

Mais afin que le Pasteur soit en état de mieux réfuter les adversaires de cette vérité, il devra lire surtout Saint Jérôme contre Vigilance, et Saint Jean Damascène. Et encore aux raisons qu’ils apportent il faut joindre une considération qui prime toutes les autres: nous sommes ici en présence d’une coutume qui remonte aux Apôtres, et qui s’est maintenue et conservée sans interruption dans l’Eglise de Dieu. toutefois, aucune autre preuve ne peut être plus évidente ni plus solide que le témoignage même de la sainte Ecriture, laquelle célèbre d’une manière admirable les louanges des Saints. Il est des Saints en effet dont la Parole de Dieu même dans nos Livres sacrés a publié hautement la

  1. Genes., 48, 16.