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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/516

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d’être condamné par le jugement. »[1] « Si vous ne pardonnez point les péchés d’autrui, votre Père ne vous pardonnera point les vôtres. »

La seconde chose, c’est qu’il faut expliquer ces paroles d’une manière bien différente, à ceux qui sont parfaits. Et à ceux qui sont encore charnels.

Les hommes parfaits, qui se laissent conduire par l’esprit de Dieu et qui Lui obéissent avec joie et empressement, reçoivent la menace de ces châtiments comme une nouvelle très agréable et comme une grande preuve de la bienveillance divine à leur égard. Ils y voient la sollicitude d’un Père plein de tendresse, qui oblige en quelque sorte les hommes, tantôt par des récompenses, tantôt par des châtiments, à L’adorer et à Le servir. Ils reconnaissent dans ce Commandement qu’Il veut bien leur faire, un effet de cette bonté infinie du Seigneur qui se sert de ses créatures pour procurer la gloire de son nom. Et non seulement ils reconnaissent en cela sa bonté, mais ils ont encore la ferme espérance qu’en ordonnant ce qu’Il veut, II leur accordera les forces nécessaires pour exécuter ce qu’Il demande.

Les hommes charnels au contraire, qui ne sont pas encore délivrés de l’esprit de servitude, et qui s’abstiennent de faire le mal plutôt par la crainte des châtiments que par l’amour de la vertu, trouvent l’appendice dont nous parlons très dur et très sévère. Le Pasteur ne manquera pas d’élever leurs âmes par de pieuses exhortations, et de les conduire comme par la main à l’accomplissement de la Loi. Au surplus, toutes les fois qu’il aura l’occasion d’expliquer quelque précepte, il devra tenir compte de ces observations.

  1. Id., 6, 15.