Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/528

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Le Prophète Jérémie les énumère, comme le remarque Saint Jérôme, en peu de mots, quand il dit:[1] « Vous jurerez par cette parole: Vive le Seigneur ! mais avec hérité, avec jugement et avec justice. » Et il faut reconnaître que ce texte est un véritable résumé de tout ce qui rend un serment parfait, c’est-à-dire précisément la vérité, le jugement et la justice.

La première condition du serment est donc la vérité. Il faut que ce qui est avancé soit vrai, et que celui qui jure, le regarde comme tel, non pas témérairement, et sur de vaines conjectures, mais en s’appuyant sur les raisons les plus solides. — La même condition est requise pour le serment qui accompagne une promesse. Celui qui promet doit être disposé à tenir sa parole et à s’exécuter quand le temps sera venu. Et comme on ne peut supposer qu’un homme de bien s’engage jamais à faire une chose qu’il regarderait comme contraire sua Commandements et à la tris sainte Volonté de Dieu, tout ce qu’il aura pu promettre et jurer par serment, il ne manquera pas de l’accomplir ; à moins que les circonstances n’aient tellement changé les choses qu’il ne puisse garder sa parole et rester fidèle à ses promesses, sans encourir le mécontentement et l’indignation de Dieu. David montre parfaitement combien la vérité est nécessaire au serment, quand il dit:[2] « Celui qui jure à son prochain, et qui tient sa parole. »

En second lieu il faut jurer avec jugement ; c’est-à-dire qu’il ne faut point recourir au serment d’une manière téméraire et inconsidérée, mais après examen, et mûre réflexion. Ainsi, avant de jurer, il faut voir s’il y a nécessité ou non ; peser attentivement l’affaire pour s’assurer

  1. Jer., 4, 2.
  2. Psal., 14, 4.