Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/533

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais c’est assez sur ce que ce précepte ordonne, voyons maintenant ce qu’il défend.

IV. — CE QUI EST DÉFENDU PAR LE SECOND COMMANDEMENT

Il nous est défendu par ce Commandement de prendre en vain le nom du Seigneur. Celui qui se laisse aller à jurer sans réflexion et avec témérité, se rend évidemment coupable d’un péché grave, et la grièveté de ce péché est facile à établir d’après ces paroles: Vous ne prendrez point en vain le nom du Seigneur. Il semble en effet que Dieu Lui-même vient nous dire en d’autres termes que ce qui rend cette faute si odieuse et si impie, c’est qu’elle diminue en quelque sorte sa Majesté, la Majesté de Celui que nous reconnaissons pour notre Seigneur et pour notre Dieu.

Ce précepte nous défend encore de jurer à faux, c’est-à-dire contre la vérité. Celui qui ne recule pas épouvanté devant un pareil crime, et qui ose prendre Dieu à témoin d’un mensonge, Lui fait une injure infinie. Il l’accuse, ni plus ni moins, d’ignorance en pensant qu’il est des vérités qui peuvent Lui échapper, ou bien de malice et d’iniquité, comme si Dieu était capable de confirmer un mensonge par son propre témoignage. Or on jure à faux non pas seulement quand on jure qu’une chose est vraie, sachant bien qu’elle est fausse, mais aussi quand on affirme avec serment la vérité d’une chose que l’on croit fausse, encore qu’elle soit vraie au fond. Mentir c’est parler contre sa pensée et contre ses sentiments intimes ; par conséquent dans le cas présent il y a évidemment mensonge et parjure.

Par la même raison il y a aussi parjure quand