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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/542

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jour du Seigneur était un jour saint dans l’Eglise. — Mais afin que les Fidèles sachent parfaitement ce qu’ils ont à faire, et ce qu’ils ont à éviter, en ce jour, il ne sera pas hors de propos, que le Pasteur explique soigneusement chacune des paroles du précepte tout entier — lequel se divise très bien en quatre parties.

II. — SOUVENEZ-VOUS DE SANCTIFIER LE JOUR DU SABBAT

La première chose à expliquer ici, c’est le sens précis de ces paroles: souvenez-vous de sanctifier le jour du Sabbat. Le mot souvenez-vous, placé, non sans motif. En tête du précepte, nous indique que la sanctification de ce jour appartient aux lois cérémonielles. C’est un point qu’il semblait utile de rappeler au peuple ; car encore que la loi naturelle nous enseigne que nous sommes obligés de consacrer un certain temps à rendre à Dieu un culte extérieur, elle ne prescrit point le jour où il convient le mieux de le faire.

En second lieu il faut montrer aux Fidèles que ces mêmes paroles nous avertissent de quelle manière nous devons travailler pendant la semaine ; en d’autres termes, elles nous rappellent l’obligation où nous sommes de ne jamais perdre de vue le jour de Fête pendant notre travail. Le Dimanche étant un jour où nous avons, en quelque sorte, à rendre compte à Dieu de nos actions et de notre travail, il importe extrêmement que ces actions et ce travail soient tels que Dieu ne les répudie pas, et qu’ils ne deviennent jamais pour nous, comme dit l’Ecriture,[1] un sujet de sanglots et de remords.

Enfin, ces mots, souvenez-vous, etc. nous remettent

  1. 1 Reg., 25, 31.