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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/545

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Ainsi Dieu voulut que le septième jour, qui est le dernier de la semaine, fût réservé pour son culte. Et il y avait là plus d’un mystère. Voilà pourquoi dans l’Exode et dans Ezéchiel Il appelle ce jour un signe: « Ayez soin, dit-il, d’observer mon Sabbat, parce qu’il est le signe de l’alliance qui existe entre Moi, vous et toute votre postérité ; afin que vous sachiez que c’est Moi qui vous sanctifie. »[1]

C’était un signe, parce qu’en voyant ce jour consacré au service divin, les hommes devaient apprendre par là à se consacrer eux-mêmes à Dieu et à se sanctifier devant Lui. Car ce qui fait qu’un jour est vraiment saint, c’est qu’on l’emploie spécialement à la pratique de la Sainteté et de la Religion.

C’était aussi un signe et comme un monument de la création de cet admirable univers.

Un signe encore, destiné à rappeler aux Israélites qu’ils n’avaient été déliés et délivrés du joug si dur de la servitude d’Egypte que par le secours de Dieu. C’est ce que le Seigneur Lui-même atteste par ces paroles: « Souvenez-vous que vous avez été esclaves en Égypte, et que vous avez été tirés de la servitude par la main puissante de votre Dieu, et par la force de son bras. C’est pourquoi Il vous a commandé de garder le jour du Sabbat. »[2]

Enfin ce jour était le signe du Sabbat spirituel et céleste. Or le Sabbat spirituel consiste dans un saint et mystérieux repos, dans lequel les Fidèles se trouvent quand, dépouillés du vieil homme enseveli avec Jésus-Christ, ils reviennent à une vie nouvelle, et s’appliquent avec soin à faire des actions conformes à la piété chrétienne: « Car ceux qui autrefois n’étaient que ténèbres,[3]

  1. Exod., 31, 13. = Ezech., 20, 12.
  2. Deut., 5, 15.
  3. Eph., 5, 8.