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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/553

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Honorez votre Père et votre mère, afin que vous viviez longtemps sur la terre que le Seigneur Dieu vous donnera.

Les trois Commandements que nous venons d’expliquer sont les premiers à cause de la dignité. Et de l’excellence de leur objet. Ceux que nous abordons maintenant ne tiennent que le second rang, mais on peut dire qu’ils ne sont pas moins nécessaires. Les premiers se rapportent directement à notre fin qui est Dieu ; les seconds ont pour objet immédiat la Charité envers le prochain, mais logiquement, c’est-à-dire, s’ils atteignent leur but, ils nous mènent aussi à Dieu, ce but suprême pour lequel nous aimons le prochain lui-même. Ce qui a fait dire à Notre-Seigneur Jésus-Christ[1] que le précepte d’aimer Dieu et le précepte d’aimer le prochain sont deus Commandements semblables. Quant à celui que nous expliquons ici, à peine peut-on dire et énumérer les avantages immenses qu’il renferme. Ses fruits sont abondants et exquis. Il est comme le signe qui fait briller notre soumission et notre attachement au premier Commandement. « Celui qui n’aime point son frère qu’il voit, dit l’Apôtre Saint Jean,[2] comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » On peut dire de même: si nous n’avons ni respect ni amour pour nos parents, que nous devons aimer selon Dieu, eux que nous avons presque continuellement sous les yeux, quel honneur et quel culte aurons-nous pour Dieu qui est aussi notre Père — Père tout puissant et infiniment bon, mais qui ne tombe

  1. Matth., 22, 39. = Marc., 12, 31.
  2. Joan., 4, 20.